Poème sur la musique de Victor Hugo : une vision spirituelle et artistique
Victor Hugo considère la musique comme un art fondamental, intimement lié à la poésie et à l’inspiration. Il la décrit comme “la vapeur de l’art” et “du bruit qui pense”, une force capable d’apaiser, d’élever et de relier les âmes. Sa perception musicale traverse ses poèmes et citations, montrant la musique comme essence et méditation.
La musique, essence de l’art et poésie
Victor Hugo définit la musique par une métaphore originale :
« La musique […] est la vapeur de l’art. Elle est à la poésie ce que la rêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l’océan des nuées est à l’océan des ondes. »
Pour lui, la musique est un prolongement naturel de la poésie. Elle atteint l’esprit comme un rêve ou une pensée subtile. Cette définition exprime la nature fluide et insaisissable de la musique, tout en affirmant son rôle fondamental dans la sphère des arts.
Il ajoute également : « La musique, c’est du bruit qui pense », une formule concise qui souligne sa dimension intellectuelle et émotionnelle. Enfin, sa phrase « La musique est dans tout. Un hymne sort du monde » révèle l’universalité et la présence profonde de la musique dans la nature et l’existence.
Extrait du poème « Que la Musique Date du Seizième Siècle »
Ce poème, tiré du recueil Les Rayons et les ombres (1840), illustre plusieurs aspects essentiels de sa pensée sur la musique :
- Apaisement : « Qui n’a cherché le calme dans un chant ! » exprime la musique comme refuge face à la douleur, mêlant joie et tristesse.
- Puissance orchestrale : La description vivante de l’orchestre et des instruments évoque un univers sonore chargé d’émotions et de mystères.
- Hommage aux maîtres : Il salue Palestrina, symbole de l’harmonie ancienne, et lie cette tradition à Mozart, montrant la continuité musicale entre les époques.
- Mystère de la création : « Ô mystère profond des enfances sublimes ! » interroge l’origine divine de l’inspiration créatrice dans la musique et la poésie.
- Inspiration par le monde : Le poète absorbe les sons, lumières et formes du monde dans une communion sensible et mystérieuse.
- Vocation d’orateur-musicien : Victor Hugo se présente comme un Orphée moderne, maître du mystère musical et poétique.
- Contexte historique : L’époque gothique sert de cadre esthétique et spirituel à cette naissance musicale.
Mises en musique et influences musicales
Les poèmes de Victor Hugo ont souvent inspiré des compositeurs. Par exemple :
- Sara la baigneuse, mis en musique par Franz Liszt.
- Le poème Guitare, étroitement lié à l’univers musical.
- Écriture d’un livret d’opéra, La Esmeralda, adapté de son roman Notre-Dame de Paris.
Hugo appréciait la musique italienne et allemande. Sa poésie musicale sert de lien entre littérature et musique, enrichissant les traditions artistiques.
La fonction apaisante et méditative de la musique
Dans son œuvre, Victor Hugo montre aussi la musique comme une source de paix intérieure. Le poème évoque un théâtre sonore où les instruments calment et apaisent (“la basse en pleurant apaise le tambour”).
Ce rôle thérapeutique s’inscrit dans un rapport profond avec l’émotion et la pensée. La musique entre dans la pensée comme un souffle qui transforme la douleur en consolation.
Tableau résumé des thématiques abordées
| Thématiques | Description |
|---|---|
| Musique comme essence de l’art | Relation étroite entre musique et poésie, vibration première de l’art |
| Musique comme apaisement | Refuge contre la douleur et méditation intérieure |
| Orchestre et harmonie | Représentation vivante et dynamique des sons |
| Hommage aux maîtres anciens | Palestrina, Mozart, tradition musicale et héritage |
| Mystère de la création | Origine divine de l’inspiration poetico-musicale |
| Appropriation du monde | Absorption sensorielle des sons et images |
| Poète-musicien, Orphée | Fusion de la vocation artistique et référence mythologique |
| Influence historique | Musique imprégnée de l’époque gothique et Renaissance |
Points clés à retenir
- Victor Hugo voit la musique comme le souffle vital et la “vapeur” de toute œuvre artistique.
- La musique et la poésie sont liées intiment, partageant rêve et pensée.
- La musique apaise l’âme, offrant un refuge émotionnel précieux.
- Le poète rend hommage aux grands maîtres anciens, liant passé et présent.
- Son œuvre révèle le mystère divin de la création musicale et poétique.
- Hugo réalise des ponts concrets entre ses poèmes et des œuvres musicales, précieux témoignages de sa passion.
Plongée dans le Poème sur la Musique de Victor Hugo : Une Ode Vibrante aux Sons et aux Âmes
Qu’est-ce que le poème sur la musique de Victor Hugo ? C’est avant tout une célébration passionnée de la musique en tant qu’essence de l’art, un langage universel qui transcende le tangible. Hugo, poète visionnaire, ne limite pas la musique à un simple divertissement. Il la voit comme une force spirituelle, une caresse de l’âme, un murmure de l’invisible qui se déploie entre les notes. Il parle de la musique comme de « la vapeur de l’art », une bulle d’émotion éthérée suspendue entre poésie et rêverie.
Alors, quel regard porte Victor Hugo sur la musique ? Il la définit avec une poésie rare, empruntant à des images presque mystiques : « La musique est à la poésie ce que la rêverie est à la pensée, ce que le fluide est au liquide, ce que l’océan des nuées est à l’océan des ondes. » Imaginez un instant un océan où s’entremêlent nuées et vagues : c’est la musique, cette force souple et puissante qui voyage à travers les cœurs et les époques.
Une musique qui pense : la poésie incarnée par les sons
Victor Hugo aime bien casser les idées reçues – et parfois la musique, pour lui, ce n’est pas juste une tasse de douceur sonore. Non, il frappe fort :
« La musique, c’est du bruit qui pense. »
Ça décoiffe, pas vrai ? Cette courte phrase donne à réfléchir. Elle suggère que la musique n’est pas un bruit vide, mais un langage intelligent, chargé de sens. Ce bruit-là pense, rêve, dialogue. C’est du bruit qui s’interroge, qui fait vibrer les neurones même quand on pense ne faire qu’écouter.
Entre apaisement et turbulence : le voyage offert par la musique
Dans son célèbre poème intitulé Que la Musique Date du Seizième Siècle, extrait du recueil Les Rayons et les Ombres (1840), Victor Hugo mêle habilement douceur et énergie. Il décrit d’abord la musique comme un refuge où trouver calme et consolation :
« Qui de nous n’a cherché le calme dans un chant ?Laissé la mélodie entrer dans sa pensée ! »
Ce passage évoque une expérience universelle : lorsque le poids du monde pèse lourd, la mélodie devient une sœur guérisseuse. Le poète nous rappelle la fonction thérapeutique de la musique — elle apaise la mémoire des morts, caresse les rires, fait danser les larmes.
Mais attention, Hugo ne réduit pas la musique à une simple berceuse. Cette même symphonie peut se muer en un tourbillon vibrant et passionné. Il peint un tableau sonore riche d’orchestres où :
« Sur tous les violons l’archet se précipite…Vaste tumulte où passe un hautbois qui soupire ! »
On voit presque la tempête orchestrale, changeante et vivante, un chaos harmonieux qui comprend la douce plainte de l’instrument le plus discret.
Racines et héritage : hommage aux maîtres et voyage dans le temps
Hugo ne se contente pas d’explorer la musique dans l’instant. Il regarde aussi vers le passé et le futur. Dans le même poème, il rend hommage au génie de Palestrina, ce maître illustre qui incarne les racines de la musique harmonique :
« Puissant Palestrina, vieux maître, vieux génie,Je vous salue ici, père de l’harmonie… »
Du XVIe siècle à Mozart, Hugo retrace la filiation sacrée de la musique comme un fleuve puissant où chaque artiste puise l’inspiration de ses prédécesseurs. Cette idée élargit notre compréhension : la musique est un art vivant, en perpétuelle évolution, une tradition perpétuée génération après génération.
Le mystère créatif : musique et poésie unies dans l’inspiration
Victor Hugo ne néglige pas le côté mystérieux de la création musicale, qu’il associe à la naissance même de la poésie :
« Ô mystère profond des enfances sublimes !Qui fait naître la fleur au penchant des abîmes, … »
Il évoque les forces invisibles, peut-être divines, qui nourrissent le poète et le musicien, leur soufflant des visions impondérables, les plongeant dans des abîmes où naissent les génies. Cela révèle une croyance forte en l’art comme moyen d’accès au transcendant, comme dialogue avec d’autres mondes.
Victor Hugo, Orphée des temps modernes
Se voir comme un musicien n’est pas anodin dans l’œuvre hugolienne. Ni peintre, ni sculpteur, il s’imagine nouvel Orphée. Cette posture mythologique symbolise l’importance primordiale qu’il accorde à la musique :
« Il vint, nouvel Orphée, après l’Orphée ancien ;Et, comme l’océan n’apporte que sa vague,Il n’apporta que l’art du mystère et du vague ! »
On comprend que pour Hugo, poète et musicien fusionnent. Le pouvoir de l’art réside dans son mystère, sa capacité à toucher ce que la raison ne peut embrasser. Il se jette dans ce mystère avec la ferveur d’un Orphée moderne.
Un poète qui imprègne la musique de son temps
Victor Hugo ne vit pas en dehors de son époque. Il inscrit la musique dans un cadre historique précis, celui du XVIe siècle, de l’époque gothique, décrit comme un temps de sublime génie. Cette contextualisation donne de la profondeur à sa vision :
« Heureux ceux qui vivaient dans ce siècle sublimeOù, du génie humain dorant encor la cime,Le vieux soleil gothique à l’horizon mourait ! »
Cette phrase ancre la musique dans un parcours historique, où la beauté née d’une époque renaît encore et toujours dans les œuvres futures.
Au-delà de la poésie : la mise en musique des vers de Hugo
Victor Hugo n’est pas resté enfermé dans ses vers. Plusieurs de ses poèmes ont connu une seconde vie en musique. Liszt, par exemple, a mis en musique Sara la baigneuse, tiré des Orientales. Le poète a même écrit le livret d’un opéra, La Esmeralda, d’après Notre-Dame de Paris. Cela témoigne de son profond amour pour la musique italienne et allemande, ainsi que pour le mariage intime entre paroles et mélodies.
Pourquoi ce regard de Victor Hugo sur la musique résonne encore aujourd’hui ?
Parce qu’il dépasse la simple évocation des sons. Il s’agit d’un voyage dans l’essence même de l’art et du ressenti humain. La musique, selon Hugo, agit comme un baume et comme un moteur. Elle apaise, élève, rassemble. C’est une méditation sonore qui parle à tous, un hymne universel à la vie en mouvement.
Nous aussi, qui parmi nous n’a jamais cherché « le calme dans un chant ? » Laissé « la mélodie entrer dans sa pensée » et senti le monde tourner autrement, tournoyant au rythme des instruments, des voix ?
Quelques clés pour mieux comprendre et apprécier la musique à la manière de Victor Hugo
- Écouter au-delà des notes : La musique raconte une histoire, pense et ressent. Approchez-la comme un texte à déchiffrer, un poème sonore.
- Chercher l’émotion multiple : La musique n’est ni que joie, ni que tristesse. C’est un mélange complexe mêlant rire et larmes.
- Se souvenir des racines : Comprendre l’histoire de la musique, ses sources, enrichit l’expérience.
- Réinventer sans cesse : Comme Hugo le suggère, chaque musique est un chaos maîtrisé, une création qui renaît toujours.
En Conclusion : un poème vivant, une musique éternelle
Le poème sur la musique de Victor Hugo et ses nombreuses citations nous plonge dans une conception vibrante et parfois mystique de la musique. Pour lui, musique et poésie sont sœur et frère, unies par un mystère ancien. La musique apaise, provoque, inspire et unit le temps, les hommes, les arts. Elle est sans doute, selon Hugo, « du bruit qui pense », un hymne qui ne cesse de sortir du monde et d’y faire vibrer l’âme des auditeurs, hier comme aujourd’hui.
Et toi, que ressens-tu quand la musique parle directement à ton cœur ? As-tu déjà cherché ce calme dans un chant, cette mélodie qui entrouvre les portes du rêve et de la pensée ? Peut-être est-il temps d’écouter Hugo à travers ses vers, et d’écouter la musique comme il la voyait : souffle vivant, passage secret vers des mondes inexplorés.
Quelles sont les citations les plus importantes de Victor Hugo sur la musique ?
Victor Hugo décrit la musique comme « la vapeur de l’art » et « du bruit qui pense ». Il insiste sur son lien profond avec la poésie et l’émotion, évoquant un hymne universel issu du monde.
Comment Victor Hugo relie-t-il la musique à la poésie dans son poème ?
Il compare la musique à la rêverie pour la pensée, soulignant que la musique élève l’esprit. La mélodie est vue comme un refuge qui apaise et renouvelle, mêlant joie et tristesse.
Quel rôle joue la figure d’Orphée dans le poème de Victor Hugo ?
Victor Hugo se présente comme un nouvel Orphée, fusionnant la musique et la poésie. Il incarne le mystère de la création artistique et la puissance de l’inspiration musicale.
Quels compositeurs ont mis en musique les poèmes de Victor Hugo ?
Franz Liszt est un des compositeurs majeurs ayant mis en musique certains poèmes, notamment « Sara la baigneuse ». Hugo a aussi écrit un livret d’opéra, « La Esmeralda ».
Comment la musique est-elle décrite émotionnellement dans les œuvres de Victor Hugo ?
La musique est un moyen d’apaisement et de méditation. Elle calme la douleur, fait revivre les émotions, et invite à un état d’écoute où les sons deviennent une expérience spirituelle.
