La stéréoscopie, qui vient du grec stéréo (solide) et scope (vision), regroupe les techniques pour créer une perception de relief avec deux images planes. Notre cerveau forme cette perception en combinant deux images légèrement différentes captées par chaque œil. Il existe de nombreux moyens pour créer et observer ces images. Le terme « film en 3D » est souvent utilisé à tort pour désigner les films stéréoscopiques.
Historique
Des dessins en stéréo datant du XIIIe siècle montrent que la stéréoscopie est ancienne. Juste avant l’invention de la photographie, Charles Wheatstone invente le stéréoscope en 1838. Le premier stéréoscope est commercialisé en 1845, et David Brewster l’améliore en 1849.
L’essor de la stéréoscopie
En 1849, Pierre-Henri Amand Lefort commercialise des dessins en couleur appelés lorgnette pittoresque. En 1850, Jules Duboscq fabrique un nouvel appareil pour David Brewster. Après l’exposition universelle de Londres en 1851, les images stéréoscopiques deviennent populaires. En 1853, Alexandre-Marie Quinet crée le premier appareil photo stéréoscopique à double objectif. Londres et Paris deviennent des centres importants pour ces images.
Les cartes stéréoscopiques
En 1854, Marc Antoine Gaudin et ses frères font connaître les cartes stéréoscopiques en France, diffusant les clichés de William England. En 1856-1857, Francis Frith réalise des photos stéréoscopiques en Égypte. À la fin du XIXe siècle, les stéréoscopes américains deviennent populaires.
L’anaglyphe
Wilhelm Rollmann imagine l’anaglyphe en 1853, et Louis Ducos du Hauron le perfectionne en 1891. L’anaglyphe utilise des filtres de couleur pour créer un effet de relief. Les anaglyphes sont utilisés pour le tourisme, l’enseignement et la publicité. La première visionneuse ViewMaster apparaît en 1939.