Citation DDFC Esclavage : Lutte contre l’Injustice et Appel à l’Émancipation des Femmes

Citation DDFC Esclavage : Lutte contre l’Injustice et Appel à l’Émancipation des Femmes

Citation DDFC Esclavage : Dénoncer l’Asservissement des Femmes et Appel à la Liberté

La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (DDFC) d’Olympe de Gouges contient plusieurs citations qui traitent explicitement de l’esclavage, au sens politique, social et symbolique, dénonçant l’oppression exercée par la domination masculine sur les femmes. Ces passages montrent que l’esclavage ici dépasse la notion d’esclavage physique pour désigner une privation de liberté et de droits fondamentaux.

L’Esclavage comme Métaphore de la Tyrannie Masculine

L’Esclavage comme Métaphore de la Tyrannie Masculine

Le préambule de la DDFC interroge la justice des hommes en reprenant une question forte :

« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? ».

Cette citation établit une dénonciation directe : la domination masculine est assimilée à une tyrannie, un esclavage imposé par la force et le pouvoir arbitraire.

Dans la même veine, Olympe de Gouges critique l’injustice sociale :

« Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il [l’homme] veut commander en despote ».

Le terme « despote » souligne une forme d’asservissement politique des femmes, analogue à l’esclavage.

Articles Clés de la DDFC Évoquant l’Esclavage

Article Extrait Signification liée à l’esclavage
1 « La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » Rejet explicite de toute forme d’asservissement féminin.
4 « L’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose » Dénonciation de la domination masculine comme un esclavage politique et social.
10 « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune » Paradoxe illustrant l’esclavage civique des femmes : risque de mort sans accès au pouvoir.
15 « La masse des femmes… a le droit de demander compte, à tout agent public » Exclusion politique dénoncée comme forme d’asservissement.
16 « La Constitution est nulle, si la majorité des individus… n’a pas coopéré à sa rédaction » Exclusion des femmes = maintien d’un esclavage légal.

Appel à l’Émancipation dans le Postambule

Le postambule lance un appel vibrant :

« Femme, réveille-toi ! Le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits ».

Cette injonction invite à sortir de l’esclavage politique et social imposé aux femmes. C’est un cri d’émancipation fondé sur la raison et l’égalité.

Esclavage et Combat Abolitionniste d’Olympe de Gouges

En dehors de la DDFC, Olympe de Gouges dénonce aussi explicitement l’esclavage racialisé. Dans ses réflexions sur les hommes noirs, elle écrit :

« Un commerce d’hommes !… grand Dieu ! et la Nature ne frémit pas ! S’ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ? »

Elle critique le commerce des esclaves et rejette toute hiérarchie fondée sur la couleur de la peau, affirmant la diversité humaine comme un enrichissement naturel.

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Ce combat abolitionniste accompagne son engagement pour les droits des femmes et va au-delà de la DDFC. Elle défend la liberté, l’égalité et refuse toute forme d’asservissement, politique ou raciale.

Points Clés à Retenir

  • La DDFC assimile la domination masculine à une forme d’esclavage politique et social.
  • Le texte affirme la liberté naturelle des femmes et dénonce la tyrannie masculine comme limite à l’exercice de leurs droits.
  • La privation de représentation et de participation politique est assimilée à un esclavage civique.
  • Le postambule invite à la libération des femmes, à sortir de cet esclavage.
  • Olympe de Gouges est aussi une voix forte contre l’esclavage racial, dénonçant le commerce des esclaves et la hiérarchie raciale.

Citation DDFC et Esclavage : Quand Olympe de Gouges Brûle les Chaînes de l’Injustice

En cherchant une citation puissante de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (DDFC) qui dénonce l’esclavage et l’oppression, on plonge immédiatement dans un combat intellectuel et politique mené il y a plus de deux siècles. Olympe de Gouges, femme révolutionnaire et visionnaire, fait le lien explicite entre esclavage, tyrannie masculine et exclusion politique des femmes.

Mais comment ces textes du XVIIIe siècle peuvent-ils encore éclairer notre réflexion aujourd’hui ? Et surtout, quelles citations marquantes extrait-on de la DDFC pour comprendre cette dénonciation ? Décryptons ensemble, sans détour ni langue de bois.

Esclavage et oppression : un jeu de pouvoir dénoncé dès le préambule

Dès le préambule de sa déclaration, Olympe de Gouges frappe fort. Elle interpelle directement l’homme en posant la question :

« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? »

Cette interrogation met à nu le mécanisme d’oppression : un pouvoir arbitraire fondé sur la force, le « souverain empire » qui s’apparente à une tyrannie. Olympe expose un fait glaçant : les femmes vivent une sorte d’esclavage civil et social, une servitude imposée, non justifiée, et pourtant acceptée derrière des apparences de convention.

Mais ce n’est pas tout. Le portrait satirique du « bourré de sciences mais aveugle à la justice » homme des Lumières qui désire commander en despote, le révèle comme un tyran éclairé à moitié. La contradiction est flagrante :

« Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il [l’homme] veut commander en despote ».

Ce passage compare la domination masculine à un esclavage politique malgré l’idéologie même des Lumières qui prône raison, liberté et égalité. C’est un rappel ironique : posséder des connaissances ne fait pas automatiquement preuve de justice.

Les articles de la DDFC : un combat contre l’esclavage politique et social

Article Citation clé Lien avec l’esclavage
Article 1 « La Femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits » Refus total de toute forme d’asservissement, liberté naturelle comme antidote à l’esclavage féminin.
Article 4 « …l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose… » Désigne la domination masculine comme une tyrannie structurelle équivalente à un esclavage.
Article 10 « …la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune » Met en relief le paradoxe d’une femme condamnée mais exclue du débat politique, un esclavage civique.
Article 15 « La masse des femmes… a le droit de demander compte à tout agent public… » Dénonce une exclusion politique massive qui équivaut à une servitude politique et sociale pour les femmes.
Article 16 « …la Constitution est nulle, si la majorité des individus… n’a pas coopéré à sa rédaction » Exclusion des femmes = maintien d’un esclavage légal et illégitimité de l’ordre politique.
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Ces articles montrent que Olympe ne parle pas seulement de femmes et d’hommes, mais d’une question fondamentale : la liberté contre la servitude. Elle précise que la véritable liberté est refusée par la société patriarcale, créant une forme institutionnelle d’aservation.

Un appel vibrant pour que les femmes se réveillent

Le Postambule de la DDFC donne le ton révolutionnaire final :

« Femme, réveille-toi ! Le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits ».

Ici, le « tocsin », ce cri d’alarme, symbolise l’urgence d’abandonner la passivité, ce silence imposé qui confine à l’esclavage. Cette invitation à prendre conscience de ses droits est une invitation à s’arracher à l’asservissement.

Olympe de Gouges et l’esclavage : Refus du commerce humain et valorisation de la diversité

Impossible de parler d’esclavage sans évoquer les textes spécifiques d’Olympe à ce sujet. Dans ses Réflexions sur les hommes nègres, elle dénonce sans détour le « commerce d’hommes » et questionne la légitimité morale de cette pratique. Une citation forte résume sa pensée :

« Un commerce d’hommes !… grand Dieu ! et la Nature ne frémit pas ! S’ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ? »

Elle met également en lumière la beauté intrinsèque de la diversité humaine, soulignant que race et couleur sont des nuances naturelles, non des hiérarchies à abolir :

« La couleur de l’homme est nuancée… Tout est varié, et c’est là la beauté de la Nature. Pourquoi donc détruire son Ouvrage ? »

En mêlant cette dénonciation de l’esclavage racial à son combat pour les droits des femmes, Olympe donne un tableau complet. L’exploitation humaine, la discrimination raciale et la domination masculine forment un système d’oppression global. Son engagement abolitionniste accompagne son combat féministe et illustre leur interdépendance.

Une vision d’égalité rigoureusement appliquée par la loi

Dans la déclaration, elle insiste : la loi doit être claire, stricte et appliquée équitablement. Pas question d’exceptions ni de privilèges patriarcaux :

« La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nulle ne peut être punie qu’en vertu d’une loi… et légalement appliquée aux femmes. »

La justice doit reconnaître les femmes comme des sujets politiques à part entière, sous peine d’entériner leur esclavage légal. Olympe exige aussi que la résistance à l’oppression soit un droit naturel :

« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme… surtout la résistance à l’oppression. »

Prendre leçon du passé pour penser l’avenir

Alors, pourquoi ces citations restent-elles si puissantes ? Parce qu’elles bousculent la notion même de liberté et de justice. Elles nous rappellent que l’abolition de l’esclavage ne consiste pas seulement à briser des chaînes physiques, mais aussi à déchirer les murailles politiques et sociales invisibles qui enferment des groupes entiers.

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La domination masculine est décrite comme une servitude, une forme d’esclavage civil. Mais ce combat prend une dimension universelle dans le regard d’Olympe : libérer les femmes, c’est aussi libérer l’humanité entière, et cela implique de rejeter tout commerce d’humains.

Quelques questions pour vous, lecteur :

  • La « tyrannie perpétuelle » dont parle Olympe a-t-elle vraiment disparu aujourd’hui ?
  • Pourquoi certaines dominations, bien que moins visibles, ressemblent toujours à des formes d’esclavage ?
  • Comment ces citations peuvent-elles nourrir notre réflexion sur l’égalité et la justice dans le monde moderne ?

La DDFC d’Olympe de Gouges et ses citations sur l’esclavage font plus que désigner un mal. Elles appellent à une transformation profonde des rapports humains, vers plus d’égalité, de liberté, et surtout, de respect.

En résumé :

  • Olympe de Gouges expose et condamne une forme d’esclavage social et politique que les femmes subissent sous la domination masculine.
  • Elle établit un parallèle limpide entre tyrannie masculine et esclavage, invitant à la réforme des lois sur des bases naturelles et rationnelles.
  • Son combat abolitionniste contre l’esclavage racial complète son combat féministe, dénonçant l’injustice dans toutes ses formes.
  • La Déclaration affirme la liberté naturelle des femmes, le droit à la parole, et réclame une Constitution incluant leur participation.
  • Son appel au réveil des femmes reste un cri universel pour toute personne encore enfermée dans une condition d’injustice.

Malgré tout le temps écoulé depuis 1791, les citations de la DDFC restent des phares éclairant les combats pour la liberté et contre l’esclavage sous toutes ses formes. Olympe de Gouges, avec sa verve et sa lucidité, nous invite à demeurer vigilants et courageux.


Quelles sont les critiques liées à l’esclavage dans la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (DDFC) ?

La DDFC compare la domination masculine à une tyrannie et à une forme d’asservissement. Elle dénonce un esclavage social et politique subi par les femmes.

Comment la DDFC relie-t-elle l’exclusion politique des femmes à une forme d’esclavage ?

La DDFC associe l’exclusion politique des femmes à une servitude. Les femmes réclament leur représentation en Assemblée, ce qui montre leur rejet d’un esclavage politique.

Quels articles de la DDFC évoquent explicitement l’esclavage ou la tyrannie envers les femmes ?

  • L’article 1 affirme que la femme naît libre et égale.
  • L’article 4 parle de la tyrannie perpétuelle que l’homme impose.
  • L’article 10 souligne le paradoxe du droit d’opinion sans accès au pouvoir.
  • L’article 15 dénonce l’exclusion politique comme une forme d’asservissement.
  • L’article 16 affirme que sans la participation des femmes, la Constitution est nulle.

Comment Olympe de Gouges relie-t-elle la lutte contre l’esclavage à son combat pour les droits des femmes ?

Elle critique le commerce des esclaves noirs et la hiérarchie raciale. Son combat dépasse la DDFC et vise l’abolition de toute forme d’esclavage et d’injustice sociale.

Quel est l’appel au changement dans le postambule de la DDFC concernant l’esclavage ?

Le postambule appelle les femmes à se réveiller et à reconnaître leurs droits. Il invite à s’émanciper de l’esclavage politique et social imposé.

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