Citations des Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud : Un aperçu thématique et poétique
Les Cahiers de Douai rassemblent les premières œuvres marquantes d’Arthur Rimbaud, où se déploient des thèmes variés tels que la nature, la contestation, la critique sociale et religieuse, ainsi qu’une poésie innovante et provocante. Ces poèmes incarnent une révolution autant formelle que thématique dans la poésie française.
1. La Poésie et la Nature : Sensation et Liberté
Rimbaud évoque une communion intime avec la nature :
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue. » (Sensation)
Cette image illustre un bonheur simple, solitaire, et la quête d’une échappée rêvée. La nature devient refuge et source d’inspiration, signalant dès ses débuts un lien profond avec le paysage et les sensations.
2. Contestation Politique et Poésie Révolutionnaire
Le poète s’élève contre l’autorité royale et sociale :
« – Moi, je serais un homme, et toi, tu serais roi, Tu me dirais : Je veux !… – Tu vois bien, c’est stupide. […] Non, ces saletés-là datent de nos papas ! Oh ! Le Peuple n’est plus une putain. » (Le Forgeron)
Ces vers intègrent un langage familier et parfois grossier, détonant dans la poésie classique. La poésie devient arme politique, dénonçant l’injustice et revendiquant la dignité du peuple.
Une autre citation souligne la sympathie pour les « misérables » :
« C’est la Crapule, Sire. Ça bave aux murs, ça monte, ça pullule. » (Le Forgeron)
La structure du vers est originale, jouant avec le rythme et les rimes, instaurant une écriture novatrice et percutante.
3. Critique Religieuse et Figures Mythologiques
Rimbaud côtoie la rébellion contre la foi chrétienne héritée et s’appuie sur les mythes anciens :
« Oh ! la route est amère Depuis que l’autre Dieu nous attelle à sa croix ; Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c’est en toi que je crois ! » (Soleil et Chair)
Il rejette la foi chrétienne dominante, préférant la force vitale incarnée par les figures mythologiques comme Vénus, déesse de l’amour.
De même, l’anticléricalisme se manifeste avec audace :
« – Peuh ! Tartufe était nu du haut jusques en bas ! » (Le Châtiment de Tartufe)
Ce poème dénonce l’hypocrisie religieuse à travers un ton provocateur et familier.
4. Appropriation Littéraire et Symbolisme
Rimbaud réinterprète des figures classiques comme Ophélie, symbole de pureté et tragédie :
« Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige ! Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! […]. » (Ophélie)
Il associe Ophélie à l’idéal de liberté et à la nature, soulignant l’affinité du poète pour l’évasion et le refus des contraintes.
5. Provocation et Poésie de la Laideur
Rimbaud peint parfois des images brutales et dérangeantes :
« Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés […] Belle hideusement d’un ulcère à l’anus. » (Vénus anadyomène)
Cette parodie de la naissance de Vénus illustre son goût pour la subversion des conventions esthétiques et la provocante célébration de la laideur.
6. Critique Sociale et Politique
Le poète dénonce la bourgeoisie qu’il perçoit comme étroite d’esprit :
« Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs […] » (A la musique)
Il oppose également la sensualité et la vivacité du jeune poète à cette société figée :
« – Moi, je suis, débraillé comme un étudiant Sous les marronniers verts les alertes fillettes […] » (A la musique)
La sympathie pour les classes populaires transparaît dans « Les Effarés », où des enfants pauvres observent le travail :
« A genoux, cinq petits – misère ! Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond… » (Les Effarés)
Rimbaud exprime sa révolte face à la guerre et son horreur :
« Tandis qu’une folie épouvantable, broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ; – Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… » (Le Mal)
Il critique aussi les institutions religieuses vénales :
« – Il est un dieu qui rit aux nappes damassées […] Et se réveille, quand des mères, ramassées […] Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir ! » (Le Mal)
Enfin, il ridiculise Napoléon III dans plusieurs poèmes, dévoilant une satire politique mordante :
« L’Homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habits noirs et le cigare aux dents […] Car l’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie ! » (Rages de Césars)
7. Poésie de la Fugue et Émergence Poétique
Le thème de la fuite, de la marche et de la quête de liberté traverse l’œuvre de jeunesse :
« Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi. — Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines […] » (Au Cabaret vert)
Cette expérience s’accompagne d’une prise de conscience poétique :
« Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. » (Ma Bohème)
Le poète invente une mythologie personnelle, celle du poète-nouveau Orphée :
« Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! » (Ma Bohème)
8. Rêverie Amoureuse et Forme Classique
Dans « Rêvé pour l’hiver », Rimbaud pratique le sonnet avec rigueur :
« L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. »
Ce poème traduit une rêverie amoureuse dans une forme classique, mêlant régularité et sensualité.
9. Poésie Descriptive et Influence de Baudelaire
La description raffinée et précise rejoint l’héritage baudelairien :
« C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens […] » (Le Buffet)
Les détails, portraits et parfums mêlés évoquent une atmosphère nostalgique, proche des Fleurs du mal.
Points clés à retenir
- Rimbaud révolutionne la poésie avec un mélange de contestation sociale et politique, d’inventivité formelle et d’exploration personnelle.
- Il dénonce l’autorité monarchique et religieuse en utilisant un langage souvent cru ou familier.
- La nature et la fuite incarnent la liberté, l’éveil sensoriel et l’identité poétique naissante.
- Le poète mêle figures mythologiques et références littéraires pour renouveler les symboles.
- L’œuvre illustre aussi une poésie de la provocation et de la laideur, renversant les codes esthétiques classiques.
- Sa sensibilité sociale se manifeste par un soutien explicite aux démunis et une dénonciation de la guerre.
- Les premières œuvres de Rimbaud montrent l’influence de Baudelaire dans la description et l’ambiance.
Citations Cahiers de Douai Arthur Rimbaud : Plongée dans l’âme rebelle du jeune poète
Les Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud offrent un voyage fascinant à travers les multiples facettes du jeune génie, oscillant entre mélancolie, révolte, provocation et quête d’identité poétique. Ces poèmes, écrits alors que Rimbaud n’a guère plus que 16 ans, révèlent déjà une puissance subversive et une aisance étonnante avec la langue. Prêt pour un détour riche en rebondissements ?
Commençons par une célèbre citation, emblématique de l’amour fusionnel de Rimbaud avec la nature :
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue. » – (“Sensation”)
Ici, le poète nous embarque dans une escapade solitaire et heureuse au cœur des champs. Rien de spectaculaire, juste un bonheur simple au contact du paysage estival. Cette douceur pastorale contraste avec l’énergie incendiaire qu’on retrouvera dans d’autres poèmes. On voit un adolescent rêver à sa liberté, loin des contraintes sociales, ce qui introduit un thème central des Cahiers : la poésie comme fuite, comme évasion.
Rimbaud, poète révolutionnaire et polémiste
Mais ne vous y trompez pas, Rimbaud ne se contente pas de rêver à la campagne. Il déchaîne aussi sa verve critique contre les institutions établies. Dans Le Forgeron, la contestation gronde ainsi :
« – Moi, je serais un homme, et toi, tu serais roi, Tu me dirais : Je veux !… – Tu vois bien, c’est stupide. […] Non, ces saletés-là datent de nos papas ! Oh ! Le Peuple n’est plus une putain. »
Ce poème révèle l’ardeur politique d’un Rimbaud qui rejette la monarchie et refuse la soumission du peuple. Sa langue est directe, parfois vulgaire, un choix délibéré pour choquer et impulser une révolution dans la poésie et dans la société. En intégrant le langage familier et grossier, il dynamite les codes classiques, faisant de la poésie une arme politique puissante.
Un autre vers qui décoiffe :
« C’est la Crapule, Sire. Ça bave aux murs, ça monte, ça pullule. »
Cette rime originale en -ule sonne comme une insulte cinglante contre la bourgeoisie et le régime. Rimbaud ne se laisse pas intimider, il accueille la misère et les exclus dans sa poésie, affirmant un engagement social impatient et novateur.
Coup de gueule contre la religion et les faux-semblants
Dans ses Cahiers, Rimbaud mêle critique sociale et réflexion religieuse. Sa liberté de pensée passe par une rupture avec la foi et la morale catholique. Par exemple, dans Soleil et Chair :
« Oh ! la route est amère Depuis que l’autre Dieu nous attelle à sa croix ; Chair, Marbre, Fleur, Vénus, c’est en toi que je crois ! »
La foi chrétienne devient une “route amère” qui pèse. Rimbaud choisit d’adorer le corps, la beauté terrestre, incarnée par Vénus, plutôt que les dogmes contraignants. Il se libère de l’éducation religieuse stricte, exprimant un panthéisme sensuel et moderniste.
Sa satire virulente s’adresse aussi aux faux dévots, dans Le Châtiment de Tartufe :
« – Peuh ! Tartufe était nu du haut jusques en bas ! »
Avec cette interjection familière “peuh!”, il démystifie l’hypocrisie religieuse avec une audace poétique qui, encore aujourd’hui, fait sourire par son côté provocateur.
Les figures littéraires et mythologiques revisitées
Rimbaud sait aussi puiser dans la tradition pour la retourner. Prenez ce passage d’Ophélie :
« Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige ! Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté ! – C’est que les vents tombant des grands monts de Norwège T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté. »
Il s’approprie la figure d’Ophélie, la héroïne shakespearienne, et la relie à ses idéaux personnels : la liberté, le contact avec la nature, la jeunesse fragile mais rebelle. Cette réinvention littéraire annonce déjà la modernité qui marquera toute sa poésie.
La beauté de la laideur : une poésie sans limites
Il ne recule devant aucun thème, même pas la laideur crue. Dans Vénus anadyomène, sa naissance mythologique de Vénus ne ressemble en rien au cliché charmant :
« Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D’une vieille baignoire émerge, lente et bête, Avec des déficits assez mal ravaudés […] Belle hideusement d’un ulcère à l’anus. »
Rimbaud déconstruit les canons de beauté en mêlant grotesque et violence. C’est une poésie qui dérange, provocante, qui fait rire et réfléchir à la fois. Il s’inscrit dans une tradition de parodie tout en affirmant son style singulier.
Une plume au service de la critique sociale
Son regard ne laisse rien au hasard, il épingle la société bourgeoise dans A la musique :
« Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. »
Cette satire des bourgeois ennuyeux et étroits d’esprit pointe une volonté d’émancipation. Face à eux, il oppose l’éveil sensuel d’un jeune homme :
« – Moi, je suis, débraillé comme un étudiant Sous les marronniers verts les alertes fillettes […] – Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres. Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas… – Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres… »
Par ce contraste, Rimbaud exprime la vitalité contre la fadeur, le désir contre l’hypocrisie.
Par ailleurs, sa sympathie va clairement aux modestes et aux victimes de l’injustice sociale :
« A genoux, cinq petits – misère ! Regardent le boulanger faire Le lourd pain blond… »
On note ici une poésie engagée, une valorisation poétique du peuple humble, du travailleur simple. Et la dénonciation de la guerre, ce fléau absurde, apparaît dans Le Mal :
« Tandis qu’une folie épouvantable, broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ; – Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… – »
Cette opposition entre la nature bienveillante et la folie humaine résume la tension dramatique et la portée politique du poète.
Rimbaud n’épargne pas la religion indifférente face à la souffrance :
« – Il est un dieu qui rit aux nappes damassées […] Et se réveille, quand des mères, ramassées Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir, Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir ! »
La satire d’un Dieu vénal et sourd au malheur des plus faibles interroge l’humanité et la foi.
Sa vision politique est aussi féroce avec Napoléon III, caricaturé dans Rages de Césars :
« L’Homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habits noirs et le cigare aux dents […] Car l’Empereur est soûl de ses vingt ans d’orgie ! Il s’était dit : « Je vais souffler la Liberté Bien délicatement, ainsi qu’une bougie ! » La Liberté revit ! Il se sent éreinté ! »
Cette satire publiée à une époque où la censure sévissait déjà, montre l’influence de Victor Hugo tout en affirmant un style Rimbaud unique. Plus moqueur encore dans L’Éclatante victoire de Sarrebrück :
« Au milieu, l’Empereur, dans une apothéose Bleue et jaune, s’en va, raide, sur son dada Flamboyant ; très heureux, – car il voit tout en rose, Féroce comme Zeus et doux comme un papa. »
Rimbaud mêle ironie et humour dans ce portrait haut en couleur. Les rimes “dada/papa”, presque enfantines, soulignent à la fois la dérision et l’esprit moqueur du jeune poète.
Fugues et identité poétique
Une autre dimension essentielle des Cahiers de Douai est la poésie autobiographique, où Rimbaud témoigne de ses errances, notamment dans Au Cabaret-Vert :
« Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi. — Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. »
Cette scène simple, presque banale, révèle le goût de la liberté, malgré la précarité évidente. Cette poésie réaliste marque le début d’une identité poétique en construction.
Dans Ma Bohème, l’image du Petit-Poucet rêveur montre l’enfance naïve et la création artistique en mouvement :
« Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. »
Cette image de l’écolier-poète déguenillé, faisant jaillir la poésie au milieu des difficultés, parle à tout aspirant créateur.
Le poète assume pleinement son rôle de “nouvel Orphée” :
« Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! »
Les métaphores inventives montrent la force créative et la fragilité conjuguées. Rimbaud sculpte déjà son identité unique, affirmée par ses images et son style.
Rêveries amoureuses en forme classique
Mais notre poète sait aussi se faire plus doux et lyrique, notamment dans un sonnet libertin comme Rêvé pour l’hiver :
« L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. »
Sonnet aux rimes croisées et aux vers changeants, ce poème préfigure la diversité formelle que Rimbaud explorera toute sa vie. Le sonnet libertin est un clin d’œil malicieux à la tradition, tout en affirmant un ton sensuel et intime.
Poésie descriptive : l’héritage baudelairien
Enfin, Rimbaud ne renie pas ses influences et s’inscrit dans une tradition poétique riche, à l’image de la poésie descriptive baudelairienne :
« C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens […] – C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits. »
Cet extrait met en lumière l’attention portée aux détails et aux images sensorielles. La nostalgie feutrée s’inscrit dans la lignée de Les Fleurs du Mal de Baudelaire, dont Rimbaud admire la puissance poétique.
Alors, que retenir des Cahiers de Douai ?
- Rimbaud y mêle sans complexe poésie et politique, provoquant et bousculant ses contemporains.
- Il délaisse la poésie classique pour un langage familier, brutal, parfois choquant.
- Il revendique une liberté absolue, nourrie par la nature, le voyage, la révolte, l’amour.
- Son œuvre naissante fait dialoguer tradition et modernité, entre figures littéraires reprises et innovations formelles.
- Enfin, il pose les bases de son identité de poète visionnaire et intemporel, dont l’influence s’étend bien au-delà du XIXe siècle.
Alors, prêt à (re)découvrir ces pépites poétiques qui bouleversent la langue et la pensée ? Quelle citation vous secoue le plus ? Quelle facette de Rimbaud vous surprend encore ? Nul doute que le génie de Douai, dans ces cahiers d’adolescent, ne cesse d’éblouir et d’interroger.
Quelles sont les thématiques majeures abordées dans les citations des Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud ?
Les citations traitent de la nature, la révolte politique, la critique religieuse, l’appropriation littéraire, la provocation esthétique, la critique sociale et la fugue. Chaque thème est exploré avec un style novateur et souvent provocateur.
Comment Rimbaud utilise-t-il le langage dans ses poèmes de contestation des Cahiers de Douai ?
Il intègre un langage familier, parfois cru, pour choquer et bousculer les codes poétiques. Cette écriture polémique vise à rejeter l’autorité et à défendre le peuple de façon directe et originale.
Quelle est la portée politique des poèmes cités dans les Cahiers de Douai ?
Rimbaud dénonce la guerre, la bourgeoisie, Napoléon III, et les injustices sociales. Il soutient les opprimés et critique les figures d’autorité à travers un style satirique et symbolique.
En quoi les Cahiers de Douai montrent-ils l’émancipation de Rimbaud vis-à-vis de la tradition religieuse ?
Rimbaud critique la foi chrétienne rigide et l’hypocrisie anti-cléricale. Il valorise les figures mythologiques païennes comme Vénus, marquant un rejet de l’autorité morale conventionnelle.
Comment Rimbaud évoque-t-il la nature dans la poésie des Cahiers de Douai ?
Il célèbre un bonheur simple et solitaire au contact de la nature. La nature incarne la liberté rêvée et le refuge loin des contraintes sociales et politiques.